• Sandrun des Brumes referma la porte du cachot avec soulagement. Le petit prince dormait comme un loir, malgré l’obscurité terrifiante du cachot dans lequel son père l’avait enfermé. Il était bien plus à l’abri ici, qu’auprès de sa mère qui l’encourageait dans ses inutiles révoltes. Ne comprenait-elle donc pas qu’elle ne gardait la vie sauve que pour son fils ? Il devait désormais renouveler le sortilège tous les deux jours et malgré cela il avait de plus en plus de mal à la contrôler…

      Sandrun secoua la tête, comme pour chasser une impression désagréable. Cette étrange et nocive idée qu’Iléane était peut-être dans le vrai s’imposait de plus en plus souvent à son esprit, lui soufflant qu’il était dans l’erreur depuis trop longtemps…

    « C’est absurde ! gronda-t-il en remontant vers les appartements royaux. Le seigneur Branag est notre espoir ! Notre seul espoir ! »

      Ce qu’il voulait par dessus tout éviter se produisit évidemment. Il se retrouva face à la reine. Iléane d’Arkanie pleurait doucement. Son regard sombre s’illumina lorsqu’elle le reconnut.

    « Je vous en prie, Sandrun ! Aidez-moi !

    - Si c’est en mon pouvoir, ma reine ! répondit-il en plongeant dans une parfaite révérence, mal à l’aise de cet énorme mensonge.

    - J’ai oublié quelque chose, quelque chose de terriblement important, j’en suis certaine ! De très grave, mais je ne peux pas m’en rappeler ! Je vous en supplie, si vous savez de quoi il retourne, dites-le moi !

    - Ma reine… Je ne vois pas du tout de quoi vous voulez parler ! Vous êtes fatiguée… Le départ de votre époux pour la guerre doit vous troubler… Venez, je vous raccompagne à vos appartements.

    - Mon bien-aimé est parti ? Alors c’était ça… »

      Sandrun songea que c’était plus ou moins la vérité, finalement. Sauf qu’elle-même ignorait grâce à lui que le bien-aimé qui lui manquait n’était pas son époux mais son fils. Sans oublier le chef de la Garde qu’il avait dû faire disparaître. Il soupira, sentant sa conscience chavirer un instant. C’était horrible ce qu’il faisait là !

    « Dame Iléane ! Attendez ! »

      Il allait ouvrir la bouche lorsqu’une voix résonna dans sa tête. « Allons, Sandrun, mon disciple bien-aimé, tu connais le but de ma quête, nous devons venger nos êtres chers ! Souviens-toi ! »

      Le voile de doute se dissipa brusquement.

    « Oui, Sandrun ? »

      La jeune reine était revenue vers lui et l’observait avec curiosité de son regard brun pailleté d’or.

    « Je vais vous escorter à vos appartements, ma reine. On ne sait jamais… »

     

    ♦♦♦

     

      Karystean et Rany chevauchèrent pendant cinq jours avant d’atteindre Koralia. Aucune rumeur ne signalait le retour du roi Moreth ni de son conseiller Branag. Ils pénétrèrent dans la cité au petit matin. La grande tour blanche de la capitale, inaugurée par le roi Karel, étincelait dans les premières lueurs du soleil. Une impression de paix semblait planer au dessus de la cité.

      Karystean des Brumes poussa un soupir. Il savait n’être pas le bienvenu dans cette ville, depuis l’exécution de son maître Gwirreg. Il n’avait dû sa vie sauve qu’au fait qu’il était le petit frère de Sandrun des Brumes.

    « Maître Karystean ? Vous vous sentez bien ?

    - Oui, je repensais juste à l’exécution de mon maître…

    - C’était une sale journée ! commenta Rany en repoussant les mèches rousses qui tombaient devant ses yeux. Pourvu qu’Iléane aille bien…

    - Iléane ? Karystean le regarda droit dans les yeux. Depuis quand parles-tu de ta souveraine ainsi… Par la grande Déesse ! Qu’as-tu oublié de me dire, Rany ?

      Le jeune homme baissa la tête, le visage soudain écarlate.

    « J’aime Iléane en secret depuis son mariage avec le roi. Le jour où Moreth est revenu se vanter du massacre de Fyst, elle n’était plus sous influence du sorcier. Dès qu’il est parti, elle s’est réfugiée auprès de moi pour que je libère Aslyan. Je lui ai avoué mes sentiments. Elle m’a embrassé pour toute réponse ! Mais Sandrun des Brumes nous a surpris avant que nous ne sortions le prince du cachot. Il a envoûté Iléane pour qu’elle m’oublie. Il m’a fait jeter du haut des remparts après m’avoir fait passer à tabac par des soldats… »

      Karystean secoua la tête, furieux.

    - Tu es complètement fou ! Finalement, Lauréan avait raison. Tu n’es qu’un gamin irréfléchi ! Nous comptions sur toi !

    - Je n’y tenais plus, maître Karystean ! Pouvez-vous le comprendre ? Je ne supportais plus de voir mon aimée manipulée par ces sorciers infâmes et son fils maltraité par son père… »

      Karystean haussa les épaules.

    « Je te rappelle que ton aimée, comme tu dis, est mariée avec le roi ! Enfin, ce qui est fait est fait… Séparons-nous comme prévu. Depuis l’assassinat de mon maître, j’ai progressé dans l’art de la magie, mais j’ignore si je peux contrer mon frère. Je ne l’ai pas revu depuis ce jour-là et je n’ai que trop tardé à me confronter à lui.

    - Vous êtes sûr ?

    - Je n’ai pas le choix … Bref ! Pendant ce temps, tu iras enlever Iléane, son fils et Aura… Commence par Aslyan ! Il n’est pas envoûté et à mon avis, il est le seul capable de libérer les deux femmes de leurs sortilèges. » Il fourragea un moment dans la gibecière de cuir brun qu’il portait en bandoulière. « Il faut qu’il prononce l’incantation de ce parchemin devant elles. Avec tous leurs souvenirs revenus, elles accepteront de te suivre ! Mais j’y pense, comment vas-tu rentrer au palais si tu en as été chassé…

    - Je connais le réseau des passages secrets. Je sais comment pénétrer directement dans les cachots où Moreth a enfermé son fils.

    - Bon, ton incartade n’aura pas de conséquence trop néfaste. Dès que tu as réussi ta mission, ne retournez surtout pas à mon refuge ! Branag saura que je suis impliqué donc l’endroit ne sera plus sûr. C’est le moment de te révéler un secret… Rany… Tu dois aller cacher tout le monde chez ton père… Nous devons être prêts pour… Aura t’expliquera quoi !

    - Mon père ? Mais je ne veux pas l’impliquer !

    - Il est impliqué depuis bien plus longtemps que toi ! C’est lui qui nous a tous rassemblés ! C’est lui qui œuvre dans l’ombre pour libérer l’Arkanie. Nous n’avons plus de temps à perdre ! Bonne chance, Rany !

    - À vous aussi ! »

      Rany resta immobile quelques instants, plus que perplexe. Son père… Il avait bien caché son jeu, mais Rany sentit son cœur se gonfler d’orgueil et d’espoir.

      Le chevalier attendit que la nuit soit tombée pour se risquer le long du rempart de la forteresse arkanienne. Il mit à profit le temps qui lui restait pour se procurer une monture supplémentaire. Après avoir tâtonné quelques minutes, il retrouva la rune en forme de rosace gravée dans les pierres du mur d’enceinte. Il déclencha le mécanisme. Une porte minuscule s’entrouvrit dans l’ombre. Il s’y glissa et referma le passage derrière lui. Son cœur battait à se rompre. Il ne devait pas échouer. Maintenant qu’il connaissait le secret de son père, il le mettait en danger. Et Iléane… Il était si proche d’elle.

    Le souvenir de leur unique baiser le bouleversa encore. La manière ignominieuse et violente par laquelle il avait été chassé du palais lui avait semblé un bien faible prix à payer.

      Tout en replongeant dans sa mémoire, Rany était parvenu jusqu’à l’entrée des cachots. Le geôlier, Matrim, ronflait comme un bienheureux. Il passa devant lui sur la pointe des pieds.

    « Ne vous inquiétez pas ! Il dort comme une souche ! Il est saoul ! »

      Le chevalier s’immobilisa brusquement, terrifié.

    « Vous ne reconnaissez pas ma voix ? Maître Rany ! »

      Celui-ci tressaillit. Cette voix si enfantine résonnait uniquement dans sa tête… Et si c’était un piège ? Non ! Seul le petit prince l’appelait ainsi.

    - Je suis dans le deuxième cachot au fond, sur la droite ! Je vous en prie, maître Rany ! Faites-moi sortir de là ! »

      La voix manquait d’assurance. Rany sentit que l’enfant était au bord des larmes.

    « J’arrive, mon prince ! » pensa-t-il très fort.

      Il parcourut au pas de course le couloir sombre et démolit le verrou d’un coup de la garde de son épée. La litière moisie sur laquelle reposait l’enfant lui arracha un frisson. La lumière des torches du couloir effraya un rat. Sans hésiter, Rany tomba à genoux auprès d’Aslyan et s’affaira à ôter la chaîne qui retenait sa cheville. Libéré, l’enfant se jeta dans ses bras. Rany le serra contre lui, ému et furieux contre sa brute de cousin.

    « C’est fini, mon bonhomme… On va sortir de là ! »   

      Portant l’enfant accroché à son cou, le chevalier quitta les geôles. Il s’arrêta un instant dans le grand escalier qui remontait, sentant un sanglot secouer le corps frêle.

    « Il a tué maman ! gémit Aslyan. Je ne l’entends plus depuis quatre jours… Ne me mentez pas ! Le sorcier l’a tuée ? »

    - Non, Aslyan ! Ne vous inquiétez donc pas… Il l’a simplement ensorcelée. Elle ne se souvient pas de vous, mais vous avez le pouvoir de la libérer de cet enchantement. On va la rejoindre. »

      Comme deux ombres, ils traversèrent le palais pour se retrouver devant les appartements de la reine. Rany déverrouilla la porte. Il sentit son cœur accélérer en découvrant la silhouette endormie de la jeune femme. Elle entrouvrit les yeux et se redressa brusquement, apparemment terrifiée par l’intrusion nocturne. Il comprit, avec tristesse, qu’elle n’avait aucun souvenir de lui. Avant qu’elle n’ait eu le temps de hurler, son petit garçon se jeta dans ses bras qu’elle referma sur lui.

    « Maman !

    - Aslyan ! » souffla-t-elle. Reconnaître son fils débloqua le reste de ses souvenirs. « Mon chéri ! Où… où étais-tu ? Mon Dieu ! Moreth ! Sandrun ! Que t’a fait ton père ? Et vous… Vous… Vous êtes Rany ! Vous êtes revenu pour nous ! »

      Le chevalier de Mirel eut un sourire soulagé. Il mit un genou à terre.

    - Madame, je mets mon épée à votre service. J’ai pour mission de vous emmener en lieu sûr, ma tante Aura, le prince Aslyan et vous, là où mon dégénéré de cousin ne pourra plus vous faire de mal ! Je vous en prie, suivez-moi !

    - Mais le sorcier… Sandrun ! S’il nous trouve, il va encore…

    - Il est occupé, ma reine ! Il est retenu par une affaire de famille. Mais nous n’avons que peu de temps, je vous en supplie, dépêchez-vous ! »

      La jeune reine se dressa d’un bond, sans souci de se montrer en chemise de nuit presque transparente au chevalier qui ferma les yeux. Elle fouilla dans une armoire et quelques minutes plus tard, Rany eut l’impression d’avoir un page devant lui. Le plus ravissant de tous les pages qui lui souriait timidement… Il resta figé, le cœur battant la chamade.

    « Maître Rany ! Maman ! Il faut y aller ! Vous vous ferez des bisous plus tard ! »

      Iléane devint écarlate tandis que le chevalier secouait la tête d’un air entendu, heureux de l’intervention, car il sentait qu’il ne se maîtrisait plus.

    « Impossible de vous cacher quoi que ce soit, mon prince ! »

      Quelques instants plus tard, ils surgissaient dans la chambre d’Aura qui poussa un cri.

    « Iléane ! Aslyan ! Que faites-vous donc ici à cette heure ? Iléane, ma chère, vous perdez l’esprit ! Quelle est donc cette tenue indigne de votre rang ?

    - Duchesse Aura ! On vient te chercher ! lança le gamin, peu impressionné par son regard glacé. Vite ! On s’enfuit d’ici, loin du méchant sorcier !

    - Me chercher pour quelle raison ? Quel méchant sorcier ? Et mon seigneur qui n’est pas ici ! Où est Sandrun des Brumes ? Elle avisa soudain Rany et frémit de colère. Mirel ! Tu n’as aucun droit d’être ici, mon neveu ! Tu as été chassé et banni pour outrage à la reine ! Oh ! Mais je comprends, c’est une conspiration ! »

      Rany soupira.

    « Tante Aura, vous êtes sous l’influence maléfique de ce monstre de Branag ! Il avait enfermé Aslyan dans un des cachots du donjon…

    - C’est faux ! Vous mentez ! À la garde ! Naéma !

      Iléane secoua la tête.

    « Votre amazone s’est enfuie il y a une bonne semaine, Aura. Je vous en prie, souvenez-vous ! »

      Rany comprit que s’ils voulaient éviter que son successeur à la tête de la Garde royale s’en mêle, ils devraient faire confiance aux pouvoirs d’Aslyan. Il murmura quelques mots à l’oreille du jeune prince qui sursauta.

    « Mais je n’y arriverai jamais !

    - Si, avec l’énergie que je vais vous transmettre, mon prince…

    - Non ! coupa Iléane, déterminée. Prends ma main, Aslyan, et fais ce qu’il te dit !

    - Mais, ma reine…

    - Chevalier de Mirel, je serai bien incapable de vous porter si vous vous évanouissez, tandis que vous parviendrez sans doute à me hisser sur vos épaules, non ? »

      Rany rattrapa par le poignet la duchesse Aura qui tentait de s’enfuir et hocha la tête de mauvaise grâce. L’enfant agrippa la main de sa mère. Il prononça l’incantation confiée par Karystean. Aura tomba à genoux. Lorsqu’elle releva la tête, son regard n’avait plus rien de glacé. Il était plein de larmes et elle ne put prononcer qu’un seul mot : « pardon… »

      Iléane vacilla lorsqu’Aslyan rompit le contact.

    « Je vous l’avais bien dit ! » eut-elle le temps de soupirer avant de perdre connaissance. Rany la souleva dans ses bras.

    « Maman ! » cria le gamin.

    - Prince Aslyan, aidez donc la duchesse Aura à reprendre ses esprits ! Votre mère est juste épuisée. Tout ira mieux lorsque nous serons loin d’ici, je vous le promets. 

    - J’ai confiance en vous, maître Rany ! Allez, duchesse Aura ! Il nous faut fuir !

    - Avez-vous des nouvelles de Naéma et de Léry ? Et de Lyanis et Lauréan ?

    - De Naéma… Mais elle… s’exclama Rany. C’est Lauréan qui m’envoie. On parlera plus tard ! Dépêchez-vous, tante Aura. Si Karystean ne parvient pas à maîtriser son frère, on risque d’avoir du mal à s’en tirer ! »

      Aura ravala toutes ses questions et son anxiété. Elle fut prête en quelques minutes et la petite troupe disparut dans un des nombreux passages secrets du château. Aslyan ouvrait de grands yeux, émerveillé par le labyrinthe qu’il découvrait dans les murs de son propre palais. Aura ne disait mot, rongée par la culpabilité et l’angoisse.

      Ils débouchèrent au pied de la forteresse de Koralia, là où Rany avait abandonné ses deux montures.

    « Aura ! Prenez le prince en croupe, je m’occupe d’Iléane. »

      La chevauchée dura une bonne partie de la nuit. Rany brouilla les pistes autant qu’il put. Ils parvinrent sur les terres de Mirel tandis que le jour pointait à l’horizon. Lestian les attendait à l’orée du bois bordant la propriété.

    « Père ?

    - Mes Hommages, prince Aslyan ! fit le marquis en courbant la tête devant le petit prince épuisé. Je vais vous guider jusqu’à un refuge sûr, Rany. Désolé de t’avoir caché une telle information mais…

    - Tu as eu raison ! coupa le chevalier. Si tu ne l’avais pas fait, Branag aurait tout lu dans mon esprit. Toutes tes précautions n’auraient servi à rien.

    Lestian avisa la jeune femme dans les bras de son fils.

    - Sa Majesté est…

    - La reine a donné toute son énergie au prince Aslyan pour désenvoûter la duchesse Aura : elle doit se reposer… 

    - Ta mère nous attend, elle s’occupera de Leurs Majestés ! Suivez-moi ! »

      Il les guida jusqu’à la vieille mine d’émeraude désaffectée. Ils chevauchèrent quelques instants dans le labyrinthe des galeries jusqu’à une grande paroi apparemment lisse. La cache était impossible à retrouver sans un guide. Rany observa son père effleurer la roche. Derrière la porte qui s’ouvrit brusquement, la marquise de Mirel les attendait, avec quelques hommes en arme. Rany reconnut les fidèles lieutenants de son père, parmi lesquels l’ancien maître d’arme, sire Taanlim. Tous se précipitèrent pour les aider. Taanlim prit la jeune reine dans ses bras, un autre souleva le petit prince qui vacillait de fatigue et Orianne aida Aura à descendre de sa monture avant de les conduire dans des chambres confortables. Rany resta avec son père dans la salle commune. Il s’écroula dans le premier fauteuil qu’il trouva. Le marquis l’imita.

    « Je suis fier de toi, mon fils.

    - Et moi de toi, père ! Mais comment faites-vous…

    - Un passage secret connu seulement de ta mère, de Taanlim et de moi nous permet de rejoindre le manoir sans nous faire prendre. Mais cela ne fonctionne que parce que nous ne vivons pas au palais. Et que nous n’avons pas vu Moreth et son maître depuis des lustres. Dans le cas contraire…

    - J’espère que Karystean sera revenu pour brouiller vos esprits !

    - Il faut que tu retournes au palais reprendre ton service, maintenant, malgré les risques. J’espère juste que les sorciers ne s’amuseront pas à lire ton esprit. Sais-tu comment…

    - Non, père. C’est impossible, j’en ai été chassé il y a une semaine… Le sorcier des Brumes m’a banni… J’ai été jeté dehors du haut du rempart. Heureusement qu’il y avait de l’eau dans les douves !

    - Quoi ? Lestian sursauta. Quel prétexte a-t-il osé invoquer pour justifier une telle ignominie ? Bon sang ! Tu es un chevalier !

      Rany baissa la tête, un peu gêné.

    - Il n’a pas eu besoin de prétexte. Il m’a surpris en train de… D’embrasser la reine Iléane… Je suis amoureux d’elle, et elle l’est de moi, du moins lorsque Sandrun ne vampirise pas son esprit ! »

      Orianne, qui venait de rentrer dans la pièce, poussa un petit cri d’inquiétude.

    « Oh, Rany ! Qu’as-tu fait ?

    - J’ai juste croisé son regard le jour de son mariage avec Moreth, maman. Et depuis… »

      Lestian secoua la tête.

    « Peu importe ! Il ne nous reste qu’à attendre le retour de Karystean. S’il échoue, Branag nous pulvérisera, sinon, on avisera. Il est temps d’aller prendre un peu de repos. »


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